Office Culturel Municipal de Plestin les Grèves
 


O.C.M. - Ti an Holl

Printemps des Poètes 2010


Catégorie adultes

FEMMES

Femme bretonne, ma grand-mère
Dans tes yeux outre mer
Ont défilé deux guerres
Cinq enfants à élever
Seule dans ta ferme isolée
Tu as du batailler
Pêche, poules et lapins
C’est dire que tu n’avais rien
Que ton rire, toi femme de bien

Femme ma mère
Au fond de tes yeux verts
A peine mes yeux ouverts
Aussi vaste que la mer
Ton amour m’éclaire
Malgré le travail, la violence de ta vie
Quatre enfants, un mari
Tu as étayé mon esprit
Pour tout cela merci

Femme ma sœur
Des abysses de mon cœur
S’élèvent des fleurs
Pour celle qui a pu
Pour celle qui a su
Supporter mes caprices
Braver l’injustice
Avoir le dur labeur
D’une terrible petite sœur

Femme ma fille
Aussi fluide que la pluie
Lumineuse dans la nuit
Fantasque comme la vie
Je prie la femme céleste
De n’être pas en reste
Puisses tu croiser des êtres aimés
Des plages, des vallées ombragées
Sur un chemin tendre et aisé

Femme ma semblable
Dans ta vie incroyable
Au rythme de ton cœur
Bravant toutes les peurs
Déploie ton énergie
Enchante toute ta vie
Marche sans repos ni répit
Chante, fait rire tes pleurs
Et danse sur tes frayeurs

Noëlle Conan


« Couleur Femme »

A la boutique élyséenne
« Couleur Femme »,
On s’empresse toujours
A nous présenter
Les luxueuses robes
De collection !...

André Labat


Edith Piaf (la môme)

Ainsi qu’une flamme
Qui passe sans bruit,
La beauté d’une âme
Déchire la nuit.

Nicolas Descamino


MADEMOISELLE

Pourquoi le cœur soudain monte-t-il jusqu’aux lèvres ?
C’est la faute du vent, qui tout le long du jour
A volé des sons doux formant des phrases brèves
Et qui vous les redit, ces mots, ces mots d’amour.

Nicolas Descamino


Femme
Sourcière
Et non sorcière
Bâtisseuse du temps
Et de ses enchantements
Capteuse de secrets
Secrets d’éternité
Traversée des ondes
Qui régissent le monde
Femme recréatrice
De l’éternité matrice
Messagère d’espoir
Porteuse d’avenir
Et de devenir
Facteur de progrès
Source d’accueil
Être d’amour et de paix
Bénie des Dieux
Buvant aux sources sacrées
Où sont répandus les secrets de l’humanité
N’oublie pas ton rôle.
Ève                  Femme
Je suis sève      je suis trame

Cornélie


ENFANTEMENT

La mer était déserte, et la terre inféconde
Essayait d’oublier des siècles de sommeil ;
Dans les affres sans fin d’un douloureux éveil
Elle semblait attendre une forme sur l’onde.

Je l’ai vu émerger de l’eau noire et profonde,
Et son corps ruisselait de larmes de soleil,
Se perlait de cristal, d’azur et de vermeil
Pour offrir sa lumière à ce matin du monde.

Deux pommes dans ses mains, si lourdes à saisir,
Deux fruits au goût de miel appelaient le désir
Qui montait une gorge encore inassouvie.

Et la femme allait naître, océan tiède et clair,
Comme une aube nouvelle où s’enfante la vie
Par la blessure ouvert au secret de sa chair.

Nicolas Descamino


LES QUATRE SAISONS DE LA FEMME

La femme du printemps
Conjugue le verbe « aimer » à tous les temps.
Elle se pare de colliers de fleurs,
Pour bien exhaler sa fraîcheur.

La femme de l’été
Est dorée comme l’épi de blé.
Elle se transforme en volcan,
Et enflamme tous ses amants.

La femme de l’automne,
Comme les feuilles, tourbillonne.
Elle vous invite à grappiller,
Avec volupté,
Ses beaux fruits et richesses récoltés.

La femme de l’hiver,
Est aussi fragile que le cristal du verre.
Elle se couvre d’un épais manteau blanc,
Avec ou sans prince charmant, elle s’endort sagement……

Danielle Cherki


Maman écoute-moi, ne pleure ni ne ris

Maman écoute-moi, ne pleure ni ne ris ;
Ce n’est certainement pas un’ plaisanterie.
Il ne faut pas non plus que tu sois boul’versée,
Bien qu’il y ait de quoi être tout étonnée.
Je suis tout prés de toi, là, juste un peu plus bas ;
Tu ne peux pas me voir, mais déjà me perçois,
Par les transformations que tu as observées,
Dans ton corps, ton esprit et de tous les côtés.

Je suis ton tout petit, ton petit embryon ;
Mais dans notre famille, nous avons des façons :
Comme j’entends parler de la fête des mères,
J’ai pensé à te faire en cadeau, quelques vers,
Que d’aucuns jugeront sortis de mirlitons,
Ou que d’autres, indulgents, il se peut, aimeront.
L’important c’est qu’ils soient tout pleins de sentiments,
Quand ils viennent du cœur, ils valent tous les serments.

On ne sait pas encore, si je suis elle ou lui.
Tout fus déterminé, d’après ce que l’on dit,
Par un petit têtard, messager à flagelle,
qui par un beau matin, grimpa la grande échelle,
et fut sélectionné, parmi la multitude,
pour venir pénétrer, honorer mon ovule :
C’est moi le résultat, somme de leur fusion,
Comm’ cell’ de mes parents, amour en réduction.

Bientôt tu vas me voir, seulement en image ;
Pendant l’échographie, je promets d’être sage ;
Oserai-je à peine, un peu sucer mon pouce,
déjà vieille habitude, qui rend la vie plus douce.
En attendent ce jour, que tu sois fière de moi,
que tu me trouves beau, tout comme enfant de roi,
équilibré, complet, harmonieux et tonique,
le long de mon cordon, je fais la gymnastique.

J’ai toutes facilités pour apprendre à nager,
car pour l’instant la place ne m’est pas limitée.
Je n’éprouve dans le noir, encore aucune peur ;
C’est même très agréable, d’être en apesanteur.
Quand je suis fatigué et veux me relaxer,
j’écoute, rassuré, ce doux bruit familier,
qui dit dans son tam-tam, « je t’aime petit baigneur »,
et apprend à parler, doucement, à mon cœur.

Tu t’inquiètes parfois, tu penses à l’avenir ;
Laisse dire tous ceux qui ont peur de vieillir !
Sans te préoccuper de tous leurs partis pris,
tu as su respecté les forces de la vie.
Ta seule vérité, en écoutant ton cœur,
était tout simplement la quête du bonheur.
Me donner l’existence, c’est le plus beau cadeau,
qui vaut tout l’or du monde, des milliers de lotos.

S’il faut que tu attendes des mois que j’apparaisse,
n’y vois pas de ma part, une sorte de paresse.
Tu souffres par amour, fais preuve de patience ;
Mais quand viendra enfin pour toi la délivrance,
et qu’on me couchera, palpitant sur ton sein,
pour saluer la vie, chanter tous ses matins,
de toutes mes forces alors, je pousserai un cri :
tu sauras qu’il veut dire, je t’aime Maman, Merci.

Jean-Jacques Vuylsteker


A tire d’Elles

Séparée
de l’aimé évincé
Surveillée
par une sage-femme pressée
Les mains d’une nonne appuyées
sur ce ventre gonflé

Libérée
au premier cri
d’une nouvelle vie
Chagrinée
au dernier souffle
d’une aïeule sauvegardée

Trait tiré
sur les saveurs acidulées
d’une enfance goûtée
La fraîche maman sourit
à ce bout’chou troublant

Et pourquoi aujourd’hui
à son corps défendant
Larmes de peine et de joie mêlées
submergent-elles abruptement
l’apprenti mère-grand

Trop-plein de vie ?

Manig de Kerlouarnio


Un matin de janvier

Un matin de janvier

sur une île loin d’ici

Révélée par la lumière
d’un soleil indifférent
Surprise dans la prière
auprès de ses enfants

Les cheveux noirs
le visage cendré
le regard du désespoir
gonflé d’avoir tant pleuré

Les mains en sang
les ongles arrachés
de n’avoir cessé de creuser
dans cette nuit de janvier

Deux petits corps sans vie
retirés des débris
Sur une île loin d’ici
un matin de janvier

Eric Auvrouin


COULEUR FEMME

Rose, cette petite fleur qui vient de naître.
Toute fraîche, elle vient de paraître
Mais que fait ce petit bout de femme à peine éclose ?
Elle prend la pose et attend avec impatience sa métamorphose

Blanc, la robe de cette jeune femme virginale
Toute enamourée, elle se prépare au principal
Mais que fait-elle cette jeune femme en blanc ?
Elle attend avec impatience son futur amant

Rouge, le désir et l’envie l’assaillent
Elle est femme et est prête à livrer bataille
Mais que fait-elle cette jolie femme en rouge
Elle attend qu’il vienne à elle et bouge

Vert, elle tente de séduire les écolos
Les émoustiller et les attirer, elle trouve ça rigolo
Mais que fait-elle, cette belle fille habillée en vert
Elle se transforme et fait fuir les pervers

Gris, cette vieille fille qui vieilli
Elle est un peu étourdie, mais pas très épanouie
Mais que fait-elle, cette souris en gris
Elle passe son temps et essaie d’oublier ces soucis

Noir, un souffle de vie la quitte
Son temps est passé si vite
Mais que fera-t-elle ce soir ?
Rien, elle n’a plus d’espoir

Mireille Casadéi


COULEUR FEMME

De l’étincelle du désir à la naissance dans la douleur
Votre beauté éternelle, n’a pas de couleur.
Car sur le long fleuve tumultueux de notre vie notre bonheur
Prend toujours sa source, aux creux de votre chaleur

A vous, Femmes d’une vie
O !..Ma belle blonde, à la peau blanche au lait parsemé.
En furie, dans le repos de mes tourments.
O !..Ma belle rousse, si parsemée de pépites dorées
Tu scintillais dans nos folles nuits d’antan.
O !..Ma belle noire, aux yeux clairs illuminés.
Perdue dans les milliers d’étoiles de notre firmament.
O !..Ma belle métisse, aux reflets cuivrés.
Où j’ai perdu mon âme mais jamais mon temps.
O !..Ma belle jaune, aux regards de velours acérés.
Dans l’extase sur notre bateau d’argent
O !..Ma belle inconnue, grise au sable déserté
Rebelle et maîtresse de nos éléments

Mon esprit balance encore dans l’incertitude des heures.
Là, où la nuit ni le jour, n’ont de pâles lueurs.
Un passé révolu qui au présent, fait de vous mes sœurs.
C’est donc un hymne à votre beauté que chante mon cœur.

Jacques en Périgord


ARC EN CIEL

Que tu sois Café
Ou chocolat
Thé
Ou glacé Nougat

Que tu sois de la banquise
Ou parcourant le ténéré
En terre promise
Ou des rives de la méditérannée

Que tu sois parée de fleurs
Ou teintée au henné
Stricte dans un tailleur
Ou courant sur la cendrée

Que tu sois aux yeux gris
Ou marrons
Bleus nuit
Ou vairons

Que tu sois musulmane
Ou catholique
Profane
Ou judaïque

Que tu sois musicienne
Ou secrétaire
Comédienne
Ou femme d’affaire

Que tu sois prairie
Ou chemin caillouté
Taillis
Ou terre labourée

Que tu sois d’ici
Ou d’ailleurs
En donnant la vie
Tu donnes ton cœur

Le fruit de tes entrailles
Tu le gardes à la maison
A l’abri de la mitraille
Et du son du canon

Comme un arc en ciel
Après une pluie d’été
Je me suis rapprochée de celle
Qui m’a éclairé

par Alain Prevotat


FEMMES

De toutes les souffrances
Que l’on nous fait subir,
Parfois depuis l’enfance
Jusqu’au dernier soupir,
Quand les rires et les larmes
Se mêlent aux chagrins,
On prend souvent les armes
Pour gérer nos destins.

Fragiles et vulnérables
Quand le cœur s’est brisé,
Comment croire les fables
Qu’on peut nous raconter ?
Les hommes ne savent plus
Comment parler d’amour
Et les voilà disparus
Quand vient le petit jour.

Quand le ciel s’assombrit
Et que les yeux se voilent,
Il faut croire à la vie
Qui tisse une autre toile.
Le doux parfum des fleurs
Peut-il faire oublier
Les peines et les pleurs
D’un amour effacé ?

Femmes…
Comme toutes les femmes,
Nous croyons à l’amour
Qui durera toujours
Femmes…
Comme toutes les femmes,
Nos rêves sont peuplés
De vaillants chevaliers
Femmes…
Comme toutes les femmes,
Nous sommes prêtes à donner
Jusqu’au dernier baiser
Femmes…
Nous resterons des femmes,
Même si des souvenirs
Nous font parfois souffrir.

Marie Louise Rausa


Bouteille à la mère

La première fois que je l’ai vue
C’était au sortir d’une tempête
Des souvenirs effacés – qui l’eût cru ? –
Mais naître n’était pas une partie champêtre.
Entre les manèges et les bonbons
Les réprimandes et les leçons
J’eus le temps d’observer son visage ovale
D’une beauté naturelle et si pâle
Sentant la mûre et le safran
Parfum changeant selon le temps.
Les années passent, l’enfance s’éloigne.
Plus de jeux, juste du travail
Les discussions se font silence
Les regards deviennent souffrance
Moments de désespoir qui ne se partagent pas
A chaque instant seule mais voulant
Te serrer dans mes bras
Pas de reproches à faire, mais un goût amer
Comme une bouteille à la mère…

Marie Judic


Ode à une Sylphide

Arie, chaste Sylphide à l’âme sibylline,
De tes sombres futaies, de tes coteaux chéris
Que baigne Savoureuse aux flots d’aigue-marine,
Tu sortis un matin, en chansons et en ris,
Délaissant l’amitié de trop gentes compagnes,
Vêtue d’ambre et de jade, armée de tes raisons,
Pour affronter du monde aux lourdes frondaisons
Lacs, vallons et montagnes.

Par aubes embrumées, crépuscules carmins,
Des cascades d’Arbois aux étangs de Servance,
Tu parcourus sans fin tant d’étranges chemins.
Les elfes du Lomont, la vouivre en connivence
Et les êtres velus qui peuplent le Bugey,
Des bêtes et des dieux t’ont transmis la sagesse,
A toi, fille émeraude, accorte sauvagesse
Au vif regard de jais.

Aux Ballons ancestraux, te voici revenue,
Forte de souvenirs, riche d’enchantements.
L’arrondi de ton dos, une tête chenue
Attestent de la quête abondance en tourments.
Aimable Dame Verte, apaise ton sapin !
Frémissant au plaisir de douce souvenance,
Il entend partager en subtile immanence
Ton vif savoir vulpin.

Jean-Paul Coutelier


COULEUR FEMME

La femme est belle
Elle est un modèle
Jaune, blanche, ou noire
Elle possède bien des pouvoirs
Charme, splendeur et séduction
Elle montre beaucoup d’attention
La femme a toujours envie
D’être coquette, d’être jolie
Elle est une douceur veloutée
Elle est légère et bien parfumée
Elle porte toujours un maquillage
Qui illumine son beau visage
Tenue sexy ou bien distinguée
Son look est plaisant et assurée
La chevelure colorée ou naturelle
Lui donne un air rebelle
La femme est alors regardée
Admirée même enviée
Jaune, blanche ou noire
Elle garde toujours le pouvoir

Jocryne


FEMMES

Eclats de lune aux mille visages
Alliance de la terre et des cieux
Fusion de l’eau et du feu,
De Salomon la colonne d’airain
De Goethe l’éternel féminin
D’une galaxie la nébuleuse aux mille images
Muse d’Aragon, Boibelloth des bardes
Des Germains : les Walkyries
De l’Irlande : la fée Banshee
Parques romaines, moires grecques…
Ton espace le cercle.
Rondeurs, œufs, sabbats,
Fée, sorcière ou anima
Adulée, sacrée ou vénérée
Brulée, chassée ou condamnée
Tes vertus cardinales
Force, sagesse et beauté
Sagesse des femmes du livre sacré
Marie, Hildegarde, Bethsabée
La force des femmes rebelles
Marianne, Sophie Scholl, Louise Michel
La beauté des infidèles
Sarah, Lola, Isadora
Luminescence dans la nuit, tu éclaires
Sans jamais éblouir comme le soleil ton frère

Elisabeth Bled


LOUISE

Vierge rouge rebelle, éternelle insoumise
Michel était son nom et son prénom Louise,
Une femme poète, fille de la commune,
Sœur de révolution, compagne d’infortune.

Quand Paris se révolte, quand Paris se soulève,
Quand le peuple outragé veut accomplir le rêve,
Louise brandit le drapeau au cœur de la bataille,
Mais la force et le nombre avantagent Versailles.
Dans l’horreur et le sang cèdent les barricades,
Au mur des fédérés tombent les camarades.

Devant son tribunal, Louise demande la mort,
Ses jurés la trahissent, l’exil sera son sort.
On croyait la dompter, elle ne faiblit pas,
Pour ses frères Kanaks, Louise lutte et se bat.

Ainsi sera sa vie jusqu’à son dernier souffle,
Par la plume et le verbe, défendre ceux qui souffrent.
Michel était son nom et son prénom Louise,
Fleur de fraternité du beau temps des cerises.

Christian Bled


BRETONNES ET LAVANDIERES

Montez, descendez, de bon matin et toutes belles, du haut de la lande par les sentiers,
Paniers d’osier et brouettes batées.
Chantonnez, du lavoir à la fontaine, nobles fermières et lavandières,
Femmes de marins gouailleuses et fières.
Papotez et riez de bon cœur, au récit de vos fredaines.
Jasez, cancanez, le dos tourné et de plus belles, bonnes femmes au teint bruni.
Fredonnez l’été en plein midi, du pays breton à l’Esterel.
Répétez toutes en cadence ces ritournelles si familières,
Musique celte et chant provençal.
Savonnez l’air frais des matins, genoux pliés et boîtes à laver.
Bouillez, lessivez, gros draps et rudes futaines.
Battez, frottez, voiles blancs et tâches rebelles.
Bouchez, roulez, robes blanches et flanelles.
Brossez, tordez, chemises rayées et côtelé gris.
Égayez ces heures laborieuses d’histoires coquines, éclats de rires et draps de lin.
Éclaboussez la nature d’eau claire et de vie, vieux battoirs et planches à laver.
Trempez, linge de soie et dentelles, toiles câlines et pantalons de satin.
Lavez, rincez, lingeries fines amoureusement brodées,
Cotons perlés et jupons de mariées.
Égrenez le temps, d’épingles sur un fil, du « vieux port » sous l’azur à Portsall.
Habillez le souffle du vent, de linge propre sous l’ondée.
Étendez, épinglez, dessous féminins et caleçons,
Sous l’œil amusé des polissons.
Flottez, claquez, bannières folles et nappes fleuries au gré d’un alizé vanillé.
Souvenez-vous, lavandières et nobles fermières,
Légendes bretonnes et vieilles chapelles.
Contez-nous, femmes de marins au cœur fidèle,
Du pays sud en Armor, vos maris, vos garçons.
Chapelet d’écume et vieux gréements,
Baleinières et pêcheurs d’Islande.
Expliquez, jacassez, augustes grand-mères, par les chemins ;
Racontez, comme un grand livre, aux enfants, ce passé lointain souvenir d’un autre temps.

Xavier Pierre


Couleur Femme

« Femme nue femme noire »
De Senghor
Femme rose tétin blanc
De Ronsard

Femme blonde âme blanche
Femme brune âme noire
Femme bleue en Avatar
Femme verte….

Et celles jaunes ou cuivrées
Qui plient sous les jougs
Du labeur et de la lubricité

Et celles couleur châtaigne
Cachées sous le voile de laine
De la vielle idée humaine
Qui depuis Pandore ou Eve
Condamne l’être arc-en-ciel
A finir en couleur sang !

Ou en vierge blanche
Mère merveilleuse
Souriante et pâle
Courbée vers l’enfant

Mais apparut la Vierge Rouge* !

Et depuis des femmes de couleurs
Sont sorties de la poésie
Pour faire valoir dans le réel
Leur droit à la couleur soleil

Celle de l’intelligence
Et de la vie…


* Surnom de Louise Michel

Jacqueline Vaillot


IL Y A LONGTEMPS

Ce soir, je voudrais écrire,
Ce soir, je voudrais vous dire,
C’était il y a longtemps,
Balayé par le vent.
Souvenirs que j’égraine,
Brassées de tendresses sereines ;
Proust et ses madeleines,
Au fil de ma mémoire se promènent.

Ce soir je me souviens :
Chaton fourrure, de tes caresses félines,
Chasseur câlin de mes pensées chagrines.
D’une fête foraine
Aux manèges enivrés,
Promesses d’un été,
Fermez les persiennes.
Du vent fredonnant une rengaine,
Emportant avec lui mes amours vaines;
Un hiver au ciel de traîne,
Bonhommes de neige, fondantes mitaines.
Printemps porteurs de messages rieurs,
Sentiers encaissés aux mille senteurs,
Landes mystérieuses et folles,
Où lutins et farfadets caracolent.

Ce soir, je voudrais écrire,
Ce soir, je voudrais vous dire.
C’était il y a longtemps
Balayé par le vent.
Je respire les pétales de mon enfance,
Regrettant tellement son insouciance.

Ce soir, je me souviens:
Lorsqu’au grenier
J’ai déniché,
Sur un cahier,
Une encre délavée
A l’écriture intimidée
Qui, dans un élan de candeur,
A prêté ses rondeurs
Au Sergent Major,
Pleins et déliés étant alors
La règle d’or.
Une carte postale,
Quoi de plus banal !
Lasse d’être oubliée,
Dans un tiroir s’est égarée.
Poupées chiffons, poupées de laine,
Regards troublant de porcelaine,
Berçant jadis mes nuits de peines.

Ce soir, je voudrais écrire,
Ce soir, je voudrais vous dire,

C’était il y a longtemps,
Balayé par le vent.
Je remonte l’horloge du temps,
Ave les aiguilles de mon cœur battant.
Je feuillette le recueil de mes chagrins,
Edité par le jardinier du destin.

Ce soir je me souviens encore:
De ces mots respirant la mort :
Peur, douleur, malheur,
Frayeur, horreur, terreur,
Engendrés par des bottes cloutées, martelant
Pour des siècles vieillissants,
Au plus profond de la nuit brune,
Nos cœurs dans l’infortune.
Ce soir je me souviens encore:
De nuits sans étoiles
De matins sans moral.
D’une terre sans écho,
Sans refuge pour un seul oiseau.
De regards sans rêve,
Minés par une guerre sans trêve.

Ce soir, je voudrais écrire,
Ce soir, je voudrais vous dire,
C’était il y longtemps,
Balayé par le vent.
Il y a tant d’années,
Il ne sert à rien de les conter.
Chantez fougères et bruyères,
C’est aujourd’hui, c’était hier.
Je suis partie,
Je me suis languie.
Je suis revenue,
J’ai reconnu.
Et lorsque la pluie fouette mon visage,
Mon cœur s’éclabousse sous les images.

Ce soir, je voudrais vous dire,
Protégée par un sourire,
Bercée par un frisson d’émotions,
Libre, sans passion :
Glanons ensemble les épis de l’amour,
Sur les chantiers de chaque jour.
Vous qui êtes sur l’échelle de mon cœur,
Semons le bonheur,
rendons aisé le malaisé,
aimons et tâchons d’être aimé.
Je voudrais vous dire ce soir,
Simplement bonsoir,
Car il se fait tard en moi.
C’est le chant du vent,
Il y a longtemps,
C’est peu de temps.

par Monig Lac’hellec


Couleur Femme

Petite fille…sage
Où as-tu peint tes couleurs?
Sur la plage ?
La page ?
L’image ?

Jeune fille…
Où as-tu lancé tes couleurs ?
Sur tes pleurs
tes rancoeurs, tes erreurs,
tes moiteurs, tes bonheurs ?

Femme…
Tu sèmes tes couleurs
Rouges ardeurs
Tendres pâleurs
Âcres Douceurs…

Mais toi - Femme -
Tu étales tes couleurs
Tu gardes tes langueurs
Tes épaisseurs
Tes noirceurs…

Où es-tu Femme ?
Tes couleurs délavées,
Rangées, triées, séchées
Dans les tiroirs
Des armoires
Et le noir des soirs…

Yvette Reine
- Yaya, quand tu étais petite,
ils étaient de quelle couleur tes cheveux ?
- Châtain foncé, presque noir.
- Yaya, ils ont blancs maintenant
Comme une grand-mère
- Mais JE suis une grand-mère
- Mon amour, je suis TA grand-mère

Euphémie Théodorou


Femme

Gracieuse fillette,
Tu câlines ton poupon
Qui dis-tu pleure sans raison.
A-t-il froid, ou faim ?
Je te devine si tourmentée.

Ravissante demoiselle,
Tu masques ton beau regard
Sous tes longs cheveux épars.
Souvent, tu rêves d’un amour
Passionné et éternel.

Séduisante femme
Tu préfères la vie de tourbillon
Du pouvoir et de l’action.
Patientez, plus tard dis-tu,
Qui sait ? Je fonderai un foyer.

Jolie Maman,
Tes douleurs sont oubliées.
Sur ton cœur, émue et comblée,
Tu berces ton premier enfant.
Déjà, tu t’inquiètes pour lui.

Charmante Grand-Mère
Les années se sont envolées.
Te voilà seule, un peu oubliée,
Dans cette grande demeure.
Seuls restent les souvenirs.

Belle pour l’éternité,
Sous toutes ces rides de la vie.
Tu marches lentement vers l’oubli.
Mais pour moi, tu représentes
Toutes les femmes de notre terre.

Jeanine Laurent-Chassin


COULEUR FEMME

Amante :
Tendre est la pulpe de ses lèvres.
Délicieux le satin de sa gorge.
Moelleux le coussin de son ventre.

Epouse :
Tendre est la lueur de ses yeux.
Délicieux ses gestes d’amour.
Moelleux le confort de sa présence.

Mère :
Tendre est le baiser maternel.
Délicieuse l’attention de chaque instant.
Moelleux le nid de ses genoux.

Grand-Mère :
Tendre est son regard pour les petits.
Délicieux le goûter préparé avec amour.
Moelleux le pull inoubliable

FEMME tu étais en devenir.
FEMME tu es.
FEMME tu resteras……..TOUJOURS.

Henri Casadéi


AMBRES ET LUMIERES

Le SOLEIL qui mène le jeu
Accroche ses rayons dans tes cheveux…

Annonce urgente
Princesse charmante sans cesse ardente
Cherche prince charmant pour maintenant

T’as misé sur la lumière
Tamisée sous la lumière
Tu es belle
Dans la CLARTE

La tétée
C’est pour le bébé
Le tablier
C’est pour la mémé
Les baisers fougueux
C’est pour les amoureux

La soif des caresses est là qui pique
Au bout des doigts
La faim de tendresse déjà qui palpite
Au fond de soi
Avec l’impatience qui croît
C’est l’émoi le désir qui s’attise et s’étire
Là au creux jusqu’à en devenir
Un DELICIEUX SUPPLICE

Offrande
Par les lèvres
Et monte la fièvre
Offrande par les corps tendus
S’enlacent les corps nus
Offrande et fusion
Se mêlent à l’unisson

Femme-promesse
Femme à l’enfant
Femme à l’amant
FEMME TOUT LE TEMPS
Lionne ou louve
Tigresse ou chatone
Fée ou démone
FEMME TOUT LE TEMPS

Jean-Yves Gallou


Couleur femme – Evanescence

De beaux cheveux bruns, brillants ; coiffés à la mode de ce temps, le visage sympathique. Ton premier emploi d’infirmière, t’as menée au camp de concentration de Châteaubriand, ce 22 octobre 1941, vingt-sept personnes en ce lieu, ont été prises en otages et fusillées en représailles par l’occupant, tu as vingt-deux ans, ma future petite mère…Enfants, tu nous faisais parfois, déposer un petit sac de vêtements, sur le paillasson d’une famille nombreuse, voisine. Nous ne frappions, ni ne sonnions, en toute discrétion.

Temps clément, elle descendait, grand baquet, brosse, gros savon carré, planche à laver, lessivant son linge devant la maison. Malicieuse, elle attendait notre retour de petites écolières, créait au creux de ses mains jointes, savonneuses, de longues, rondes, superbes, irisées, bulles merveilleuses, jamais revues depuis…Soirées légères, nez à la fenêtre ouverte, dans la tiédeur de l’air, le frêle esquif d’un bateau de papier, porteur de sucreries, suspendu par une ficelle, au-dessus de nos têtes…le visage aimable de notre chère voisine, se penche vers nous.

Visage hâlé de paysanne, coiffe blanche, noir costume des Montagnes d’Arrée, petite, grand-mère est au seuil de sa maison. Tu prenais une assiettée de beurre, si frais baratté, le travaillais, le soulevais, ôtant tout le petit lait, à l’aide d’une cuillère en bois, large, courte, ronde. Tu disposais alors cette masse blonde devenue petit dôme, orné, de dessins tracés à la cuillère de bois, sur une assiette parée d’un coq, si magnifiquement dépareillée.

A l’école, notre institutrice, apporte livre et disque du Petit prince. Pendant un devoir, elle soigne les finitions, d’une pimpante robe rose, destinée à une fillette de al classe, peu soignée, elle a déjà perdu sa mère. Nous récitons fréquemment la naissance de la Rose de saint Exupéry, cette année-là.

Petite silhouette, menue, souvent à bicyclette, un foulard sur les cheveux, elle arrive le visage rosi par la course, apportant les douceurs de son jardin, de délicieuses poires juteuses.
Veuve, mère, grand-mère, de si belle humeur, une claire soirée, un véhicule pressé a tragiquement achevé ses escapades sur les routes d’Ille de France.

Au collège, nous rencontrons une enseignante de Français, d’Histoire-Géographie, de Dessin, intéressante, passionnée, sa voix à l’accent chantant de Dordogne, nous lit la venue d’Alphonse Daudet en son moulin, nous transporte en Provence. Nous étudions les comédies de Molière, assistons à leur représentation, une troupe de comédiens, nous visite dans la salle des fêtes de l’école : saveur des mots de ces textes ! En histoire, nous nous attardons, avec bonheur sur els rives fertiles du Nil, au long des côtes méditerranéennes. Les cours de peinture sont variés, distrayants, créatifs, colorés, les dessins sèchent sur un fil tendu au fond de la classe.
Chères évanouies, saisons perdues, poussière du temps, absence, silence secret, disparus rires, voix qui devisaient.
Elles ont accompagné mon enfance, l’adolescence, parfois plus longuement, j’ai aimé, j’aime encore, leurs qualités de courage, ténacité, convictions, humour, énergie, dignité, bon sens, dévouement, gravité, tendresse, générosité, savoureuse malice, créativité, le charme d’un certain sourire bienveillant, réconfortant…

Odile Londres


Elles étaient seules,

Se cacher
Aller par les petites routes
avec la jument,
épouvantée par le moteur d’un camion
c’était des Allemands
qui passaient par là
La peur terrible
Mais ceux sont eux
qui ont calmé
l’animal

La peur terrible
seule à la maison, j’étais seule
et je les ai entendus qui arrivaient
j’ai pris mes jambes à mon cou
et me suis réfugiée chez
les voisins.

Je me souviens,
j’allais glaner les épis avec ma grand-mère
courbée en deux après la moisson.
Elle est née en 1900, elle avait son
certificat d’étude.
Cacher les sacs de blé
pour que les Allemands
ne les trouvent pas.
A la campagne ça allait encore
Maman faisait son pain elle-même
Avec ma sœur,
On tamisait le blé
pour récupérer la farine
et laisser le son pour le lapin.

Je me souviens
Ma mère faisait le levain
Elle enlevait le dessus de table
Et faisait le levain à l’intérieur
Le lendemain, on allait vendredi le pain au bourg.
Mais toujours par les petites routes.

La peur, toujours la peur
A l’affût
Au cas où ils arriveraient.

Elles étaient seules à tenir la ferme,
Souvent,
En ces temps difficiles
Heureusement il y avait de l’entraide

Foyer Logement Le Gall


FEMME

Les femmes à l’honneur
Qu’elle soit Mère : patiente, courageuse,
Dévouée
Qu’elle soit chercheuse, écrivaine, navigatrice,
Chanteuse, actrice, femme politique
Qu’elle s’appelle : Marie Curie, Simone de Beauvoir,
Angélique Guissouarn, Marie Fournis,
Anne Fontenoy, Edith Piaf, Mme de Gaulle,
Brigitte Bardot, ou bien Georges Sand

La FEMME est toujours extraordinaire !

Foyer Logement Le Gall


Souvenirs d’Elles en 40

Jeanne, Marie, Joséphine
Joli prénom : celui de la marraine,
ouvrière à l’usine, couturière
mère au foyer
quelquefois coiffeuse, secrétaire, ou vendeuse
De menus loisirs
Si ce n’était courir après les riches
S’évader grâce à Nous Deux, le Petit
Echo de la Mode,
rêver grâce à Elle.
Chanter à tue-tête les chansons de
Tino
ou bien Luis Mariano
Aller courir les garçons
Pour aller danser le dimanche.

Foyer Logement Le Gall


Couleur femme

Ô Femmes de tous les continents
Au-delà des Océans
Femmes d’orient, femmes d’occident
Femmes de toutes les nations
De tous les horizons
Femmes brunes, rousses, blondes
Femmes du monde

Ô combien vous êtes précieuses
Femmes pleureuses, chanteuses, rieuses
Femmes colorées des pays ensoleillés
Femmes africaines des terres lointaines
Femmes blanches d’outre manche
Femmes banales, femmes fatales
Femmes opprimées, femmes libérées

Ô que ferions-nous sans vous
Femmes engagées, femmes consacrées
Priant pour l’humanité
Femmes pleines de velléités, pleines d’idées
Femmes célibataires, femmes adultères
Femmes mariées, femmes pacsées
Femmes du monde entier

Ô femmes de toutes les couleurs
Donnez-vous toutes la main
Et tracez un grand chemin
Un chemin de bonheur
Vous qui transmettez un des plus beaux cadeaux
Un des plus beaux mots « LA VIE »
Ô comment vous dire « MERCI »

Maryvonne Antunes

Femme ? Femmes ? Couleur ? Couleurs ?
Singulier ou pluriel ? Chacune en tous cas
- chocolat-carmael-vanille-pêche-abricot
Chacune a un goût différent
- mais d’où qu’elle vienne, porte sa voix
l’entend on ?
- La mer mugit
Le vent rugit
Femme-sirêne
La mer est ton univers
Accepteras-tu l’invitation au partage
Pour te suivre en voyage
- une poésie pour parler de toi, mamm-goz !
- femmes des continents et des océans
noires, jaunes, blanches
en quête de liberté depuis tout ce temps…
- La couleur est partout,
La couleur change
La femme est couleur et est présente
- Vous, quelle couleur préférez-vous ?
Allons, faisons un rêve, toutes…

Atelier écriture du 13 février


La femme est couleuvre et fée,
Egale de l’homme,      , mystère.
Et lumière
Son prestige est peut-être un vestige
Couleur grise de ces statues hiératiques
Elles nous surveillent et veillent sur nous
Eh oui : la mère souvent protectrice, parfois castratrice
Mais incontournable
Pour avancer
Et adorable
A s’en damner
La comptine de Marie devant la cheminée
Doub a doub dé Zant Loup
Ar ma N’azel bian stoup
Dreiz a drez a dreiz zr Wein
A « iffig » war hi hein
Doub a doub à saint loup
Sur mon petit âne fringant
A travers les ronces et les cailloux
Et Yves sur son dos

Guingamp et sa Saint-Loup
La femme aussi est vierge noire
Et Notre dame de Bon Secours…

Atelier écriture du 13 février


je grimpe le long de l’arc en ciel
- De couleur multiple je m’enrubanne
- Sur la lieue de Grève
Tu m’as ouvert le chemin des rêves
- qu’il est loin le mortel ennui de
ces mois d’été chez mamm-goz
- Mamm-goz, toi ma marraine aussi,
Quelque part une sorte de mère
Qui voudrait remplacer ma mère,
Tant et si bien que celle-ci en souffrît
- Retour sur l’enfance, moments passés
Avec toi grand-mère,
Et toi Maman, souvenirs présents
- Hier, j’ai mis un collier que m’avait offert yvonne, ma mère
Elle était avec moi.
- Pourquoi mes enfants me repoussent-ils ?
Je voudrais tant leur transmettre mes transformations.
Mais ils gardent le souvenir de l’ancienne femme.

Atelier écriture du 13 février


Douceur, tendresse, amour
Présence et don, telles sont les femmes.
- Elles sont là pour nourrir mais aussi pour sevrer
- Le lait blanc coule à flots de leurs seins gonflés.
- Jouissance et souffrance mêlées,
Savoir s’arrêter et
Laisser l’enfant s’envoler
- Un envol à tire-d’aile
Avec l’avenir en point de mire
Qui ne se révèle et se dévoile
Que dans le regard des étoiles
- Femmes, qu’il est doux de ne rien faire,
Quand tout s’agite autour de vous !
- Femmes multi-tâches,
mettre des points virgules dans la course du jour !
- Et surtout, ne changez rien.

Atelier écriture du 13 février


Ne pas vouloir plaire à tout prix

- Femme
Elfe ou fée dans quelle mer es-tu née ?
Surtout ne sois pas fardée
Femme
Nymphe ou naïade qui sauve de la noyade.
- Mamm-goz, dans les poches de ton sarrau suspendu dans la chambre
Il y avait tant de pièces jaunes que tu n’y voyais que du feu
Lorsque prudemment je m’y servais
Aller à l’épicerie ne douce
Acheter des pruneaux en vrac
Pour oublier ce mortel ennui des mois d’été.
- Ah l’ennui baudelairien !
Baudelaire tentait de le sublimer
Par la poésie la femme réelle ou improbable…
- Souvenirs d’enfance avec tes parfums,
Femme aussi tu en es un…

Atelier écriture du 13 février


Catégorie jeunes




Tes beaux yeux
Brillent de mille feux
Car ils sont bleus
Et
Merveilleux

Titouan Salmon


Couleur femme

Au printemps,
Je suis allée au Pakistan
Puis en Iran.
Tout en marchant,
Et en découvrant
Des parents
Qui abandonnaient leurs enfants,
Des gens en manque d’argent.

Cet été,
A Bombay,
J’ai vu des femmes mendier,
Des vieillards estropiés.
J’ai voyagé
Dans des pays ravagés
Par la pauvreté,
En attente de la PAIX.

En automne,
Je frissonne,
Devant moi, des hommes
Sur mon chemin, ils marmonnent :
Ma peau n’est pas bonne.
Eux, ils n’ont pas de forme,
Disent certains bonhommes.

En hiver,
A Anvers,
J’écris ces vers,
Isolée de la mer,
Et j’espère
Un monde ouvert,
Et non amer,
Un monde OUVERT.

Marion Rouillé


La Couleur et la Femme !

La couleur du chat c’est gris
La couleur des singes c’est marron
La couleur lapin c’est blanc
La couleur des jouets c’est multicolore
La couleur des femmes c’est beige
La femme c’est un humain
La femme est belle
Une femme c’est silencieuce
La femme c’est une mère
Et la femme ça a une voix d’oiseaux

Liam Lelarge


Femme Couleur

Je l’imagine bleue
Elle se pense perdue
La peur la transperse
Le froid l’empêche d’aller mieux
Et de se sentir heureuse

Je l’imagine blanche
Comme cette neige
Cette blancheur parsemée de tâches brunes
Sous ce visage pâle
Se cache celui d’une femme pleine d’espoir

Je l’imagine rouge
Ses joues rougeâtres
Quand elle me voit
Son cœur bourdonne
Sa gêne la dérange

Je la voie
Elle peut être multicolore ou pas
Elle me plaît
Je l’aborde
Et je l’embrasse

Marion Ollivier


Couleur Femme

Couleur Femme, c’est rouge comme un cœur,
C’est rose comme le bonheur,
C’est jaune claire comme la primevère.
Couleur Femme, c’est quelque chose de savoureux,
Quelque chose de délicieux,
C’est comme un sfouf au miel,
Ou un sirène en perles,
C’est comme un papillon aux belles ailes,
Ou encore le plumage d’un merle.
Couleur Femme c’est simplement une poésie d’amour,
Un compliment, qui fait que la vie a un cœur d’enfant.
Couleur Femme, une chose irrésistible,
Une chose sensible,
Couleur Femme, qui fait qu’il y a des choses que j’aime
Et des choses que je n’aime pas.

Mahé Kerveillant


L’oiseau Migrateur

L’oiseau de mer vole sur la baie,
couleur de lait
Il part loin dans le ciel,
couleur d’arc en ciel
Il arrive enfin couleur du matin

Ivi Lirzin


Les Animaux

Les coccinelles sont rouges avec des pois noirs
Les singes sont marrons
Les girafes sont jaunes avec des taches marron
Les lézards sont verts
Les ours blancs sont blancs
Les perroquets sont presque de toutes les couleurs

Laïs Lirzin


Les êtres vivants

Tous les êtres vivants doivent être respectés
Comme le chêne avec les feuilles vertes ondulées,
Le veau noir encore mouillé et si fragile,
L’homme qui pourtant fait tant de mal,
La femme gracieuse, belle, mystérieuse et douce
Mais chacun a ses droits et sa place sur la terre

Ilona Lirzin


LA FEMME

LA FEMME évoque la gentillesse
Elle est sensible et pleine de tendresse
Belle et délicate, coquette et parfois curieuse
Intelligente et respectueuse.

LA FEMME a l’odeur d’un pétale de rose
En chantant, elle aime faire les choses
Comme de jolis bouquets de fleurs
Et elle nous apporte le bonheur.

Joyeuse comme la tulipe, gracieuse comme le camélia
LA FEMME a des yeux délicats
Elle a un regard étoilé qui donne envie
De se perdre dans sa galaxie.

LA FEMME me dit « Féminin au cœur pur »
Grâce à elle, les hommes sont sur Terre
Ses parures sont souvent couleur nature
Et comme le soleil, elle nous apporte la lumière

CM2, classe de Mme Rioual, Ecole du Penker


Les Femmes

Les femmes sont
Le Lundi
Orange
Comme les anges

Le Mardi
Roses
Comme les roses

Le Mercredi
Bleues
Comme les cieux

Le Jeudi
Argentées
Comme un collier

Le vendredi
Or
Comme un trésor

Le samedi
Noires
Comme le soir

Le dimanche
Blanches
Comme les reines

Tous les jours de la semaine
Elles sont belles
Comme les hirondelles

CE2, classe de Mme Rolland, Ecole du Penker


 

 



 

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