Office Culturel Municipal de Plestin les Grèves
 


O.C.M. - Ti an Holl

Printemps des Poètes 2013


----
Dans l'immensité de l'univers
Vêtues de gris ou de clair
Que deviennent nos vies?
Elles esquissent leurs chemins
Vies de tous et de chacun,
Donnons-nous la main.

Mes amis,
Nous parlons beaucoup
Souvent de rien ou de tout.
Mais, vous écoutant parfois,
Je ressens beaucoup de joie.
Alors je déroule rapidement,
Un immense voile blanc.

Tissu de soie ou d'organdi,
Il cache dans ses mille replis
Tous mes chagrins d'avant
Qui s'y lovent sereinement.
Je leur murmure:«Au revoir,
J'aimerais m'amuser ce soir».

Ensuite, délivrée et souriante
Je vous fredonne, ravie:
Elle peut être très plaisante
Cette vie...


Je sens

Je sens les gouttes de pluie
Toucher le haut de ma tête
Je sens les gouttes de pluie
Mouiller tous mes habits

Je sens le bleu de la mer
Chatouiller mes pieds
Je sens le bleu de la mer
Mouiller les jambes

Je sens les rayons du soleil
Toucher ma peau
Je sens les rayons du soleil
Se tourner vers moi

Je sens le souffle du vent
Caresser mon visage
Je sens le souffle du vent
Faire voler les feuilles d’automne

Et sur ma balançoire
Je sens que je me balance
Doucement…


Mon filleul…

Si mon filleul était footballeur
Avec ses petits ballons marron
Je ferai des ponts
Avec ses petits ballons verts
Je ferai des verres

Si mon filleul était rigolo
Avec ses petits ballons multicolores
Je ferai de l’or
Avec ses petits ballons bleus
Je ferai des pneus

Si mon filleul était magique
Avec ses petits ballons bizarres
Je ferai des lézards
Avec ses petits ballons mauves
Je ferai des guimauves



Les Voix du poème

Il y a des poèmes qui chantent
Qui te font rêver de t’évader
Dans des rivières étincelantes
Tout au long de l’année
Ce sont les voix du poème
qui te récitent cette chanson,
Et surtout qui t’emmènent
dans une autre dimension
que les autres ne sentent pas,
pas tout à fait comme toi
il y en a des tristes, des joyeuses
des émotionnelles, des heureuses.
Tu les gardes dans ton corps
Comme des pépites et des lingots d’or
Ce sont les voix du poème
Qui te le récitent sans problème.


ENORA

Dans l’infinité,
La journée « se tire » sur Plestin
Dans la grève, l’infime devient immensité
Douce soirée dans le creux de tes reins !
Fille d’un roi d’Irlande ; d’un Prince, tu en as été la fiancée
Sur le chemin, les voix des chien-loups fondent jusqu’au matin
Au pied de la croix, trainent quelques joyeux fêtards.
A l’heure où remonte la marée,
L’adieu des Sept saints à notre dragon
Apre matinée dans le soleil blafard !
Les enfants, déjà levés depuis les aurores,
Jouent à saute mouton par-dessus mon dos rond
L’instant coule vers l’Eternité
Efflam, il se fait tard !


1920

Charmante,
Evanescente,
Célestine se balance
Subrepticement,
Sous le clapotis des vagues.
Indolente,
Elle psalmodie
A l’abri du Rocher Rouge…

Debout, depuis la grève,
Yves la contemple,
Furtivement
Et s’élance vers elle,
Amoureux
Fougueux et radieux.

Avant Quasimodo
Ils se marieront,
Puis s’exileront
Vers d’autres brumes,
Etranges horizons,
Pour des regards nouveaux.

Au volant de la Torpédo,
Rutilante berline,
Il emmènera Célestine,
Toute de lin vêtue.
Sveltes et audacieux,
Censément,
Mes aïeux ignoreront
Les lancinants adieux…


Polyphonie

Le vieux clocher donnait le « la »
Et la basse-cour caquetait
Gai brouhaha en ce temps-là
Quand mon village s’éveillait !

Mes poèmes chantent la vie
Le murmure du ru dans le pré.
Le fracas de la mer en furie
Et du grand vent, déchainé.

Le doux gazouillis des berceaux
Les vocalises des oiseaux
Les sons se mêlent en harmonie.

Des voix chéries reprennent vie
Dans la profondeur du silence.
Et la joie éclate en ma stance !

EMMA


Princes et princesses…

Princes et princesses
Restez dans les sphères
De l’imaginaire

Car moi je préfère
Diables et diablesses
Mêlant bruyamment
Rires pleurs et Maman !
Paroles et chansons
Des anges et démons

A travers vos mots
Naissent les rameaux
De la vraie Raison
Qui brise les barreaux
Des tristes prisons

Vous êtes les germes
Pour qu’enfin ils viennent
Les chambardements
Balayant les peines
Des petits et grands

Mais pour le moment
Soyez turbulents
Jouez criez chantez
Que votre gaité
Comble l’univers
De grand-père grand-mère

Diables et diablesses
Mes princes, mes princesses

Grand-mère


----

Oh ! Toi mon pays d’adoption
De landes et de grèves
De bruyère et d’ajonc
De tempêtes et de vagues
Et de rude langage
Qui cherche en ses racines
L’âme de ses aïeux

Laisses moi te dire tout près de la rivière qui ridelle
Le bruissement des feuilles
Dans les grands peupliers
Ce pays de mon enfance effacée
Comme sont perdus dans ma mémoire
Les instants
De douceur ou d’effroi
De tendresse ou de désespoir
D’enthousiasme ou de lassitude

Laisses-moi ton te dire
La route inondée
Et la barque vacillante
Qui nous menait à la gare
Le marais aujourd’hui asséché
Et le querelles bovines

Laisses-moi t’emmener au soleil couchant
Dans le gris et le rose de la Loire perfide
À cet instant endormie

Laisses-moi te raconter
L’histoire de verdure
Des vallons adoucis
Dans les nuages blêmes ou menaçants
Les querelles d’orage
Les grèves de sable insaisissables

Oui laisses moi te dire
Ces pays de contraste qui m’habite
Douceur trompeuse d’un flot débordant qui s’étale et s’installe
Dans l’implacable opacité de sa couleur vif argent


Ma tendre aimée

Tu ferais ton tableau
A grands gestes
Tu jetterais le décor
T’y planterais
Entre les lignes
Tes rêves impalpables
Tu y mêlerais notre vie
Notre amour, nos enfants
Inévitable surprise
Et ton bonheur, ma fierté
A l’oubli de nos guerres
De nos déchirures
De notre insurmontable

Kemo ar Yeoded


Régulation démographique

Mon chéri, ne part pas
Non, le voisin n’est pas là
Je me suis bien occupée de lui
Dans le broyeur, sous le réduit

Si tu cherches la voisine,
Elle est au fond de la piscine
En apnée avec son chien
Auquel je faisais prendre un bain

Mais oui, j’ai vu le médecin
Il est au fond, dans le jardin
Sous le bois, il est bien plié
Rien ne peut plus le déranger

Baptiste aussi, ton grand copain
Dans le placard de la salle de bain
Je commence à être fatiguée
De devoir toujours tout ranger

Pourquoi tu pars en courant ?
Attend moi, c’est plus prudent
Et si tu restes bien mignon
Je cuisinerais des champignons

Mon amour, mon amour revient !
J’ai eu tort, j’en conviens
Mais que veux-tu, sans tous ces gens
Ce sera plus calme assurément

Il est parti, ça c’est inouï !
Après tout ce que j’ai fait pour lui
C’est incroyable comme les gens
N’ont plus aucun sentiment



Voix plurielles

Au commencement, le chaos, le silence…
Soudain, le cri de la vie jaillit !
Et depuis la nuit des temps, des voix célèbrent
La beauté avec rimes et assonances
Elles font chanter les stances
L’aède célèbre la nature,
Le glouglou du ruisseau,
La complainte de la mer et du vent,
Le rire des enfants, l’oiseau et ses sifflotements
Il nous mène au bout du monde
Et fait chanter la vie, notre vie,
Même ses pleurs ou sa mélancolie
Au bout de nous-même…au-delà des mots
Il nous délivre un message
Les voix sont aussi des voies, des chemins
Pourquoi pas ?
Il faut se désencombrer pour chanter
un cantique à la Création magnifique
A sa sublime Beauté



----

Ivre de désir
Dans le cœur même
Des caresses infinies
Là où le corps s’impose
Evidence d’un voyage
A la source des quêtes animales
Immobilité de l’instant
Souffle apaisant d’une respiration féline
Au bord de l’abîme
Juste aux confins de l’être originel
C’est là que réside
L’essence



----

Parce que la nature partage avec nous, ses richesses
Le poète se doit d’en être le messager et de porter la parole
De la terre à ses interlocuteurs, des Hêtres Humains, animés par sa grâce.
Au sang de la Terre

Au sang de la Terre, des arbres mutilés
Le chant d’un cimetière sur le bleu azuré
Course des hommes amers dans un mur civilisé
Au sang de la terre, quand vont-ils s’arrêter ?

Oh oh au sang de la terre
Dans nos veines mêlées
Oh oh au chant de la mer
Nous sommes reliés,
Oh oh, nous sommes poussières d’étoile sublimée

Toucher la matière, le vrai sens des idées
Cheveux de sirènes aux arbres mêlés,
Ouvrir la porte à l’unité
Toucher le ciel, le monde des idées
Au sang de la terre, des larmes ont coulées
Des larmes amères, trop de cruauté
Et toujours faire la guerre, sans savoir se rappeler…

Oh oh au sang de la terre
Des plantes par milliers
Des voix millénaires
Se mettent à parler
Nous sommes poussières d’étoile sublimée

Danse de sang et de sève,
Que la joie s’élève
Aux joies de la terre je me suis réveillée

Au sang de la terre, court l’homme civilisé
Ne sait plus que faire, se sent séparé
Du sang de la terre, et par la peur obstiné
Et torture la terre, et toujours pressé

Oh oh au sang de la terre
Dans nos veines mêlées
Oh oh au chant de la mer
Nous sommes reliés
Nous sommes poussières d’étoile sublimée.



Les Voix du poème

D’où me vient ta voix ô vent ! toi qui fait de la mer,
une poésie, une chanson, une symphonie ?
Lorsque tu es zéphyr ta douce mélodie
Glisse sous les drisses et caresse la coque
de mon fin voilier, la mer est clapotis

Si tu arrives du « grand nord » ta morsure
Cruelle et douloureuse raidit les grand voiles
Je ne peux partir, alors j’écris et écoute la glace craquer dans le port.
Silence ! j’écris

Ô poèmes ! ô poésies la voix du vent me séduit
Je me laisse bercer comme un enfant au gré du vent…
Des mots éclaboussent mon âme, j’écoute ! j’écoute
Tous ces bruits qui viennent de moi, de mon cœur, de l’eau
Silence ! j’écris

Poème, depuis la nuit des temps l’aede te chante
Poème ! tu es un cri, tu es naissance
Tu es cantique beau, sublime, magnifique,
Tu es le souffle du vent, le chuintement du ruisseau
Tu es l’oiseau, tu es l’enfant, tu es amour
Pur et beau, tu es rivière
Mais chut ! j’écris



Pauvre Léon

Pour tout horizon
Une cour étroite
Un grand hangar
Et une maison,

Une gamelle
Un peu de paille
Au fond d’un
Vieux bidon,

Et au piquet d’acier
Une chaîne
Enchaîne
La déveine
D’un prisonnier
Epris de liberté
Qui rêve de grands
Espaces,
Comme tous les chiens bergers !

Pas de chance Léon,
T’es tombé sur
Un… !



Journée aux Glénans

Avec la maison de quartier du Moulin vert
Nous avons décidé d’aller prendre l’air
D’un séjour d’un camping de Lesconil
De Loctudy, nous nous sommes rendus sur une île.

Glénan,
Conviviaux moments
Pique-nique
A la télé, jeux olympiques

Baignade dans l’eau claire et limpide
En surveillant d’un œil nos caïds

Bronzage doré sur notre peau
La nuit ça fait mal au dos

On se retrouve ensemble le 11 septembre
Pour revoir toutes les photos
Se restaurer, boire un pot
Pour un projet au mois de novembre.

Stelo



Les Voix du poème

Les voix du poème… petite pelote de soie, dense, si serrée, où découvrir le fil, au début de l’histoire…
Je vais musarder sur le chemin des écrits poétiques, familiers, aimés, évocateurs, choisis, si savoureux :

« Je revois une enfant silencieuse que le printemps enchantait déjà d’un bonheur sauvage, d’une triste et mystérieuse joie…une enfant prisonnière le jour dans une école, et qui échangeait des jouets, des images contre les premiers bouquets de violettes des bois, noués d’un fil de coton rouge… »

Enfance rêveuse, mélancolique, sensible curiosité des jeux, vacances, récréations…L’espérance, une si longue attente…

« Nous avons beaucoup ri nous deux ensemble, ri sans autre raison qu’avoir envie de rire, légère cloches rieuses des dimanches de la vie… »

Rayonnante légèreté de l’air
Ensoleillement d’une si amoureuse complicité

« Une larme à suffit pour changer le décor
Tu vois
Je me rappelle
Un jour
Ce fut le cœur tout bruissant d’étincelles
Et le vent où tintait
La cloche des départs
La porte s’est fermée,
Ma lampe à brûlée tard
Sur la table vernie j’avais laissé ta part. »


Disparition, absence, regrets, nostalgie, chagrins, des ultimes départs

« Raconte-moi la mer, dis-moi le goût des algues ;
Raconte-moi la mer, dis-moi les aubes pâles ;
Et le bleu et le vent, qui dansent sur les algues… »


La voix harmonieuse s’est tue, cette journée lumineuse d’automne,
Je me suis envolée, avec les oiseaux marins, songeant à la multitude des voix du poème…

Prose légère, joyeuse, tendre, originale, délicieuse, subtile.
Poésie romantique, bucolique, lyrique, vibrante, passionnante, parfois étrange, désuète…
Universelles fines ciselures de vie.

(parties en gras : textes d’auteurs récupérés)



LA MER

Je reste des heures à la regarder
Qu’elle soit calme ou déchainée
On est obligé de l’aimer
La mer est une aventureuse
On en tombe amoureuse

Ses vagues déferlent doucement sur la grève
On a le cœur plein de rêves
Elle repart lentement silencieuse
Cette inconnue si mystérieuse

Parfois, on vient de loin, pour voir ses flots bleus
Et on s’en va content émerveillé, heureux
Mais attention, elle peut être aussi méchante
Quant ma bise vient et la tourmente



L'ILE DESERTE

Parfois
Moi
J'aimerais
Vivre sur une île déserte
M'en aller
Loin
Très loin
De
Tous ces bruits
Tous ces conflits
Tous ces soucis
Tous ces ennuis
Qui m'ennuient
J'aimerais
Respirer le grand air
Ne plus voir la misère
Aller me promener
Manger
Simplement
En regardant la mer
Dormir
Simplement
Au pied d'un cocotier



----

Les Voix du Poème sont merveilleuses,
Telle une symphonie de printemps,
Et quelles voix ! Claires et rieuses,
Elles m'enlacent, douces et folles comme des enfants.

Joyeuses, mélancoliques,
Elles viennent me parler à l'heure où noircit la mer
Dans cet halo de mystère,
Dans cette lumière féerique.

Comme j'aime me promener,
Sur cette plage au vent iodé,
Les Voix du Poème me suivent,

M'inspirent, me racontent leurs histoires,
Elles me laissent tard le soir,
Toute seule sur la Rive.



Les voix…

Si, souvent, se soulèvent,
Si douces
Si, intensément, se rebellent
Si suaves
Si, sans cesse, se blessent
Sensuelles
Jamais elles ne se taisent.
Ses voix traversant la plaine,
S'élancent,
crèvent le silence,
Se font désespoir,
Puis rage
Puis haine
Deviennent insoumission
Deviennent révolte
Pour tester,
Liberté !
Ne serait-ce qu'un instant...

… Le Bonheur



CONVERSATIONS

    ELLE
Grand émoi, Ma voix cul de sac
restée dans le lac
Me voilà coi.
Me voilà quoi ? Coi !
Me voilà coi quoi !
à mon insu, Ma voix est sans issue
Pétrifiée - sidérée - avortée.
    LUI
Dans un premier temps l’écoute
Tout juste un signe de tête, pour ôter le doute de l’indifférence.
Puis lentement, le répond un peu monocorde.
Mots justes, timbre sourd, voix graves.
Encore aujourd’hui, cette voix me poursuit
En échos…
    ELLE
Elle se taisait, tranquille et timide
Indécise et muette.
Puis Etonnée
elle a jaillit, révoltée
« Ressaisis toi ! »
Envahissante et pressante
« Va Vis Vole …ta LIBERTE »



Le Voile

Ecoute au creux du bois,
Entends-tu ma Voix ?

Ma chevelure s’engouffre au vent chaud et du sud et d’azur.

Mon Voile s’est envolé
Je suis restée…
Au centre de ma Toile

Les perles de mes baisers,
Collier brisé,
Roulent éparpillées.

Elue et bien aimée je fus

Ce soir, devenue Fée
Ta Clochette en goguette

Je serpente entre les roches
J’hurle de joie.

Reviens t’enrouler dans le fil de ma vie

Je t’épuiserai de calembours
Et te lutinerai jusqu’au point du jour
Regarde - Moi
Je suis encore à Toi.



Obsédant mirage

Sempiternelle gazelle
Tu apparais au loin
Immortelle
Déjà là avant l’aurore
Fantasque tu débordes d’énergie déployée
Ah je t’attendrai devant
L’incroyable lueur, jaillissant
Des innombrables parcelles de sarrasin
Bénéfique à l’odeur victorieuse
Demain tu viendras
Sensuelle
Agiter nos extravagantes nuitées
Eternelle, évanescente
Devant mes yeux éblouis…



Au nom du père…

Absente désirée
Placée dans cette part de moi-même ignorée.
Sensible aux calembours
Enfouie.
Sévère quand elle se faisait muette et que son souffle vide me remplissait de larmes.
Et parfois si proche qu’on l’eut cru accessible et si présente encore quand elle n’était plus là… Sur le buffet chinois les livres bien rangés, quelques tableaux de prix, quelques meubles choisis.
Les murs en Aubusson et la Perse au tapis.
Les orchidées.
Des mots dans l’air comme sur des sofas, posés.
Et soudain cette bouche, cette voix, Sa voix
Donnait au fils, un père et un corps à aimer



MILLE REFRAINS

Au coin de la cheminée
J’avais pensé
D’apprendre à jouer de la guitare
D’un petit baladin
D’un petit air du soir.

J’ai mille refrains dans le cœur
Que je chante du soir au matin
Le refrain du bonheur
C’est quand je suis dans tes bras.

Tes beaux yeux d’amour
M’ont trop fait souffrir
D’être loin de toi
Ne me quitte plus
Reste dans mes bras.

Il y a le refrain des amoureux silencieux
Que ne se disent rien que quelques mots d’amour
Buvons un petit verre à la fin du bal
Pense au lendemain joyeux.

Ils se disent quelques mots d’amour
S’embrassent vers la fin
Comme si c’était les refrains qu’ils connaissent
Depuis qu’ils se sont rencontrés
Depuis qu’ils se sont aimés la première fois.



----

Merci pour les étoiles
Merci pour la lune
Et l’eau
Et les légumes
Sans elles, nous ne serions
Jamais arrivés jusqu’ici.



Aotroù Marc’h

Demat deoc’h Aotroù Marc’h
Digarezit ac’hanon da vezañ ar gordenn ho talc’h
Pegen kalonek hoc’h c’hwi hag ho ouenn
Da labourat deiz ‘vit deiz, bloaz ‘vit bloaz
Evit an dud
Digalon
Yen ho c’halon
Me m’befe laosket anezhe de vont da Anaon
Koulskoude deiz ‘vit deiz e kendalc’hez
Da gas da benn da oberoù
Keit ma tigresk ar gouloù
Tro-dro d’an Douar gwallgaset
Gant Mab-den dizoujus
Hep soñjal d’an traoù spontus
A c’hellfe degouezhout
Petra vefent deuet da vezañ
Hep da ouenn hag ho kalon.



La poésie, le langage de l’artiste

De tous âges, petits et grands
Expriment joie et peur,
Interrogations et tourments.

Etait-ce grâce à de longues années de labeur
Que Baudelaire ou Verlaine,
Dont les idées s’épanouissaient telles des fleurs
Puisaient leur inspiration soudaine ?

La chenille d’Apollinaire,
Ou bien l’huitre de Ponge
Batifollent librement dans l’air
Au milieu des songes.
Œuvre tragique, comique ou épique
Qui permet l’expression des sentiments
La poésie est le langage artistique

Le jour comme la nuit
Les poètes composent
Dans n’importe quel cadre de vie
En vers et en proses
Des poèmes d’hier et d’aujourd’hui

Evit ar sperejou sklerijenned.



Fulgurance

Tant de joie se dit-il pour un vieux pigeonnier
Où mes pas, lien subtil, m’ont doucement amené
Qu’ai-je donc fait pour atteindre tant de félicité
Quelle boucle du chemin, quel méandre du cœur
M’ont détourné du givre, fait fondre ma langueur
La tourelle aperçue, sa flèche fièrement dressée
A diverti mon âme, carapace transpercée
J’allai sans but, défait, toute émotion éteinte
Je trouvais le bonheur, mieux que dans une étreinte
M’enivrais des volutes de l’haleine refroidie
Peut-on imaginer ce qu’est le paradis
Vieilles pierres, hiboux hideux, cité des courants d’air
Le décor est trompeur, la grille patibulaire
Les vieux m’apostrophaient, qu’il aille donc se faire pendre
Pour leur briser les os je ne sais lequel prendre
Soudain je m’arrêtai, tout mon être tranquille
Saisi et transporté par l’étrange paysage
Sans colère, me trouvais-je, enfin lucide et sage
Suffit-il d’un gibet pour éteindre l’orage
Parfois tant imprégné, de l’éclair fulgurant
Jaillit, nouveau-né, le sublime apaisement.



MARCHAND DE MOTS

Moi, je suis le marchand de mots,
Je vends en gros ou au détail,
Le prix n’est pas lié à la taille,
Chez moi, un petit vaut deux gros.

Ainsi fortifs et corybante,
Coût modéré, deux francs cinquante,
Dans un discours bien prononcé,
Paraîtront du plus bel effet.

Achetez donc ipécuana,
Progériste et ganaderia,
Parsemez dans un texte écrit,
Vous semblerez très érudit.

Je confectionne, sur mesure,
Des mots qui ont très fière allure :
Dromaludiste et chalumaire,
Inédits dans le dictionnaire.

Je déconseille anachorète,
Interdit aux analphabètes,
Même pour les pieds du poète
Ou pour aller conter fleurette.

Les mots d’amour, ils sont gratuits.
Dévalisez tous mes tiroirs
Et puis, du matin jusqu’au soir,
Prononcez les à l’infini.


 

 



 

Office Culturel Municipal - 7 place d'Auvelais - 22310 Plestin les Grèves - 02 96 35 06 28
Bureau ouvert : mardi 10 h à 12 h 30 et 14 h à 18 h - mercredi 10 h à 12 h 30 - jeudi et vendredi 14 h à 19 h
guichet unique no 00 14 385 100 - no SIRET 322 471 491 00017 - code APE 9499 Z
association loi de 1901 - reconnue d'intérêt général   ----------    ©2009-2013 O.C.M.